Dies Irae
Un ciel gris, c’est tout ce que j’n’ai jamais vu. Et m’parle pas des oiseaux, les seuls piafs que j’entends sont ceux de la télé. Je jette un coup d’oeil à l’horloge. Merde, déjà l’heure de travailler. Je m’habille d’un survet délavé, et sors du bloc, saluant les gars tenant le mur, des bons à rien qui ne connaissent rien d’autre.
Une journée de plus à la superette. Une journée de plus dans cet enfer sans vie. Trom, boulot, dodo, parfois pas dans c’t’ordre. Hâte de pouvoir rentrer.
Un mec un peu bizarre m’a donné une carte aujourd’hui. Le genre colosse grec, et avec une espèce d’aura palpables. Il m’a parlé de voyages, et d’une occasion d’embauche. Boarf, je ne pourrais pas voyager bien loin avec les 140€ restants sur mon compte. Je regarde la carte, et j’vois qu’il est indiqué une date, une heure, et un lieu. Il avait pas la gueule d’un dealos ou d’un ponte, alors… J’sais pas trop pourquoi, j’ai trust pour une fois.
Au rendez-vous, une jeune femme m’a accueilli, type noblesse un peu. Et au terme de la discussion, j’ai dit au revoir à ce monde pailleté de gris.
Et bonjour à tous les autres.
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